Pardonner : l'importance du pardon dans l'éveil spirituel

Dans un processus d’éveil spirituel, nous devons aborder des aspects de notre passé qui ne sont pas en accord avec notre essence. En fait, nous portons tous des idées fausses. Idées souvent fondées sur des blessures et enseignements de l’enfance, qui entrent en conflit avec une vie en accord avec notre objectif le plus élevé. Prendre profondément conscience de ces blessures et de la façon dont elles influencent notre pensée et nos sentiments est essentiel. C’est une étape nécessaire pour une véritable croissance spirituelle. Se guérir et réajuster notre réactivité est une autre étape importante du cheminement : pardonner.

Pardonner signifie donner complétement

Le sens du mot « pardonner » est de donner complètement. C’est en fait notre condition humaine qui veut contester une situation dans laquelle nous nous sentons le droit de punir les autres pour leur tort. Mais on ne nous demande pas de juger de cette façon. Nous sommes censés pardonner et ainsi mettre fin au cycle de la négativité, et de ne plus l’alimenter.

Notre objectif est de développer un processus interne, via la méditation par exemple, pour établir un modèle de pardon lorsque nous nous sentons lésés. Pourquoi est-ce si important ? Car il n’est pas possible de vivre dans ce monde et d’éviter d’être blessé ou maltraité lorsque nous sommes en relation régulière avec les autres. C’est une réalité de la vie. Donc plus tôt nous entreprenons cette pratique, plus vite nous guérirons. Moins nous gaspillerons notre énergie vitale, et moins nous passerons du temps dans des états d’esprit négatifs !

Pardonner consiste à entrer en contact avec nos sentiments pour prendre une décision. Dans notre vie quotidienne par rapport au passé, entrer en contact avec nos sentiments est plus facile car tout est frais dans notre vécu. Cependant, pour les blessures du passé longtemps enfouies, que ce soit de vieux chagrins, des conflits d’amis, ou le plus souvent, des blessures familiales, nous avons besoin d’être éclairé. Un besoin de Lumière, et généralement, d’être entouré pour nous aider à reconnaître ce qui doit être pardonné.

Dans tous les cas, entrer dans une pratique méditative est une bonne idée pour commencer notre travail intérieur pour traiter un incident particulier ou une personne que nous souhaitons pardonner. Au fur et à mesure que nous nous installons à l’intérieur de nous-même, en amenant notre conscience au centre de notre cœur, nous nous concentrons sur nos sentiments en nous entourant de la personne ou de l’incident en question.

La colère du passé non pardonnée

Malgré toutes nos meilleures intentions pour évoluer, nous portons en nous la colère de notre passé. Cela vient du fait que nous, en tant que personnes, manquons de discernement et de hauteur pour considérer les uns ou les autres de manière équitable, juste et attentionnée. Nous nous blessons nous-même malgré notre désir de faire ce que nous ressentons de faire.

Une fausse croyance dans la société moderne est le fait que la vengeance est une bonne option. Nous nous encourageons souvent les uns et les autres à riposter contre ceux qui nous ont fait du tort. Mais cette approche n’apportera jamais la paix intérieure. Et il manque ainsi le principe spirituel très basique du karma. Principe dans lequel ce que nous émettons nous est rendu.

Pourtant, peu importe combien de fois nous sommes face à cet enseignement karmique, car lorsque nous sommes blessés, lésés, trahis d’une manière ou d’une autre, il est constaté que, souvent, notre réaction instinctive est de commencer à planifier un moyen de vengeance. Et à bien des égards, nous n’y pouvons tout simplement pas ! Aucun enseignement d’un processus alternatif, pour surmonter la douleur et la colère qui surviennent lorsque nous nous sentons lésés ou maltraités, ne nous a été transmis.

La déconnexion émotionnelle : alternative au pardon

Une autre réaction courante est simplement de se déconnecter de la personne qui nous a blessé, et de l’exclure de notre vie. C’est notre façon de ‘’punir’’ le contrevenant, en lui refusant toute autre implication ou plus de notre attention personnelle. Tant qu’il s’agit de la réaction, c’est aussi une façon non évoluée de gérer les conflits. Même s’il est vrai que dans certains cas, une certaine distance est appropriée. Cependant lorsqu’il s’agit de fermer son cœur à l’autre, c’est un acte de protection qui naît de la peur, et donc, qui est en rupture avec tout ce qui est spirituel.

Le moyen le plus efficace de surmonter les blessures causées par un autre, qu’elles que soient leurs natures, est le pardon. C’est la voie la plus puissante par laquelle une guérison est possible. Bien qu’il soit difficile de pardonner à quelqu’un qui nous a blessé ou qui nous a intentionnellement utilisé ou maltraité, la pensée dominante dans notre culture qui refuse de pardonner est extrêmement dangereuse.

Croire que quelqu’un ne mérite pas d’être pardonné est un signe d’immaturité spirituelle. Nous sommes de nos jours formatés à un concept à l’envers : à moins qu’une personne ne s’excuse sincèrement pour le tort qu’elle a commis contre nous, nous ne sommes pas tenus de lui pardonner ! En fait, cela pourrait être perçu comme une faiblesse de notre part si nous pardonnons. C’est en effet tout à fait ridicule et de nature complètement égoïste.

En fait, nous sommes tous munis d’un système par lequel le pardon libérera nos cœurs et nos esprits de l’emprise des émotions douloureuses. L’agresseur peut également être libéré dans une certaine mesure par notre choix de pardonner, et c’est peut-être pourquoi les gens refusent de le faire…

Mais si nous revenons au karma, si nous prenons la route supérieure et pardonnons, nous mettons en mouvement une énergie qui nous libère, et libère l’autre. Cela engendre ainsi une plus grande libération.