‘’Pourquoi c’est toujours pas là ? pourquoi rien ne se passe ? pourquoi, pourquoi… ‘’ : le type de questions qui résonnent en beaucoup de nous. Mais d’un point de vue spirituel, la patience, l’impatience, le temps n’existent pas… En tout cas, le temps n’existe pas dans le sens dont notre logique et notre mental le considère. Le temps fait souvent bien les choses, non ? Mais comment ne plus être impatient ? Comment devenir patient ? Le temps peut être interprété comme la mesure d’un événement, d’un mouvement, et c’est pourquoi nous l’associons généralement à la patience, ou au contraire, à l’impatience.
La patience : une vertu magique ?
Avant de développer en soi la patience, il est important de comprendre la notion d’impatience. L’impatience nous pousse à essayer de définir une idée du temps, de faire du temps une réalité car cela nous rassure, rassure notre ego. La patience ne rassure pas notre ego. D’ailleurs, remarquons que même en faisant du temps une réalité, nous pouvons en perdre toute notion, jusqu’à employer des expressions comme : ‘’ voilà ce que je fais la moitié du temps ’’ ou encore ‘’ il passe les ¾ de son temps devant sa télé ’’ etc… Et spirituellement, en parlant de temps, nous ne pouvons pas omettre la notion d’éternité. Eternité pour laquelle il n’y a pas de notion de temps, tout comme pour la patience. L’éternité ne peut être mesurée ni en jours, ni en mois ou ni en année, c’est impossible. L’éternité n’est pas mesurable, tout comme la patience.
La patience nous pousse à approfondir un objectif, un désir. Elle nous pousse à approfondir, à ajuster, à fertiliser, notre objectif ou notre désir à travers des prises de conscience, pour conforter si c’est ce que nous voulons vraiment au fond de nous, si ce n’est pas finalement déraisonnable. La patience n’est pas là pour nous embêter, bien au contraire, elle met encore plus en lumière une problématique donnée, et ce, pour nous protéger. Nous protéger d’une éventuelle issue qui nous serait désagréable, ou tout simplement, pour nous remettre sur notre trajectoire.
Pratiquer la patience est souvent difficile pour beaucoup, et surtout pour les personnes dont l’ego a une place de 1er ordre. Et oui car l’ego essaie toujours de contrôler les choses, et l’impatience est en fait comme une forme frustrée de contrôle… En étant dans un état de manque de patience, nous manquons alors de discernement à vouloir agir ou prendre des décisions trop hâtivement, de façon déraisonnable, par besoin illusoire de contrôle, plutôt que le laisser le cours naturel des choses se dérouler.
5 clés pour devenir patient et ne plus être impatient
- La respiration : il est important de souvent porter votre attention à votre respiration, en respirant doucement. Vous vous concentrerez alors sur vous, sur votre corps, sur le moment présent. Vous vous permettrez de moins ressentir le stress et prendrez conscience du moment présent, sans notion de temps, de patience ou d’impatience.
- La détente : plus vous détendrez votre corps, selon les méthodes et exercices qui vous conviennent, plus vous viderez votre esprit et vos pensées de toute colère, et surtout, de toute frustration.
- L’expansion : une fois votre corps bien détendu, vous percevrez de nombreuses nouvelles possibilités afin d’avancer dans vos objectifs. Ressentez votre corps et votre esprit s’ouvrir à de nouvelles pensées que vous n’imaginiez même pas auparavant.
- La conscience : soyez maintenant conscients que chacune de ces pensées à ce moment-là, construisent le prochain moment que vous vivrez. Et au fur à mesure que vous en prendrez conscience, vous pourrez alors choisir de laisser entrer en vous la joie, la paix, la patience, ou encore l’équilibre : examinez alors ce qui se passe en vous en accueillant.
- Le détachement : n’oubliez jamais que, finalement, tout ce qui procure impatience ne représente en fait que très peu de choses, minime par rapport à l’immensité de tout ce que vous pouvez vous apporter à vous-même en étant patient…
L’importance de ne plus être impatient et pratiquer la patience
La perception du temps est un phénomène bien connu et étudié par la neuroscience, et d’après certaines études (facilement trouvable avec votre moteur de recherché préféré sur internet), il est intéressant de découvrir que lorsque certaines personnes traversent une crise, lorsque certaines personnes ressentent alors douloureusement leurs pensées, leurs obsessions, ou leurs sentiments, elles ont une perception d’un temps qui est long, qui est ralenti. En fait, elles pensent que le temps, dans la façon dont elles le définissent et le perçoivent, ralenti car elles sont exaspérées par l’événement, la situation, et sont dans l’attente, dans l’impatience. Dans l’attente que quelque chose se produise.
Puis, prenons également l’exemple des personnes vieillissantes, âgées. Il a été découvert, toujours par la neuroscience, qu’à mesure que le temps passe pour elles, ces personnes ont une perception d’un temps qui passe beaucoup trop vite. Certainement du au fait qu’elles se posent moins de questions et ont moins de tracas à gérer à ce stade de leur vie.
Les événements ou situations qui nous procurent de l’impatience sont en fait là pour nous aider à apprendre la patience. D’ailleurs, tout comme pour gérer nos émotions négatives, il est préférable d’accueillir, d’apprécier, ces évènements, situations, ou encore ces personnes, qui nous causent et font vivre des retards dans notre évolution, plutôt que de vouloir les rejeter. Sinon cela nous procurera de plus en plus de stress ou d’autres émotions désagréables.
Nous serons alors focalisés à vouloir ou à désirer de façon déraisonnable, l’impatience, plutôt que de vivre et d’accueillir ce qui est, la patience.
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